COP22 : bilan, perspectives globales et outils du groupe Planète-Verte pour aider les entreprises à se mobiliser
- Posted by Inès de Pampelonne
- On 1 décembre 2016
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- COP22
La 22ème Conférence des Parties de la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) s’est tenue à Marrakech du 7 au 18 novembre dernier. Surnommée “COP de l’action”, elle était l’occasion pour les différentes Parties d’adopter des mesures d’application concrètes en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique, afin de poursuivre la tendance forte impulsée par l’Accord de Paris sur le Climat lors de la COP21 un an auparavant.
Tour d’horizon des deux principales et dernières COP et focus sur le Livre Blanc de Planète-Verte, un guide axé autour du développement durable à destination des entreprises, créé en vertu de ces évènements internationaux pour le climat.
La COP21 – l’élan planétaire historique en faveur du climat
Si 97 % des scientifiques s’accordent à dire depuis quelques années que le réchauffement climatique accéléré est bel est bien lié à la main de l’Homme et représente une urgence d’action, la communauté internationale, quant à elle, n’était pas aussi consensuelle jusqu’alors, du moins, jusqu’à la COP21 parisienne qui a eu lieu en décembre 2015.
Cette dernière, qui a rassemblé, outre les représentants étatiques, une multitude d’acteurs publics ou privés – ONG, entreprises, investisseurs, ou encore syndicats – a dénoté une réelle prise de conscience mondiale des enjeux majeurs soulevés par le réchauffement climatique. L’événement a abouti à la signature de l’Accord de Paris sur le Climat (par 193 Parties sur 196 à ce jour), un texte historique et universel, qui a fixé des objectifs climatiques à grande échelle.
Plus ambitieux que prévus, ces derniers se sont axés autour de la limitation de la hausse de la température mondiale “bien en deçà de 2°C” par rapport à l’ère pré-industrielle, en réduisant les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) planétaires au moins de moitié à l’horizon 2050, afin d’atteindre une économie mondiale neutre en carbone (émettre autant de GES que l’on en absorbe) d’ici à 2100 (la neutralité carbone est à atteindre en 2050 pour les pays développés dotés de davantage de moyens).
L’Accord de Paris fut sans doute l’avènement de la CCNUCC dans le sens où jamais l’engagement international en faveur du climat n’avait été aussi fort et étendu : un mouvement de grande ampleur s’est formé. Le texte est à l’heure actuelle ratifié par 113 pays (dont les deux plus gros pollueurs mondiaux : les Etats-Unis et la Chine) qui représentent 79% des émissions de GES mondiales. L’accord est donc entré en vigueur plus rapidement que prévu, juste avant la COP22, le 4 novembre dernier.
Après que l’élan pour le climat ait été incontestablement lancé et qu’un cadre global ait été installé, l’enjeu de la COP22 était donc cette année de poursuivre la voie ouverte par la précédente COP en précisant les mises en oeuvre de l’Accord de Paris et en l’inscrivant sur la durée. D’où son surnom de “COP de l’action”.
Des “paroles” … puis les actes : la COP22 fut-elle à la hauteur des enjeux qui lui étaient affiliés ?
D’après les prévisions de l’ONU, l’année 2016 s’inscrira comme l’année la plus chaude depuis l’ère pré-industrielle (avec une températures supérieure de 1,2°C par rapport à la normale, battant le record déjà détenu en 2015). Parallèlement, au Kazakhstan, le thermomètre affiche des températures 30°C inférieures aux moyennes de saison, tandis qu’en Arctique, où la banquise ne cesse de fondre, il fait 20°C de plus que la normale. A l’heure où l’actualité ne cesse de nous rappeler à quel point les dérèglements climatiques s’intensifient et l’urgence d’intervention s’accélère, la satisfaction des objectifs ambitieux de l’Accord de Paris nécessite plus que jamais une participation active et rapide des pays.
La COP22 a dans ce contexte laissé une note d’espoir teintée de points en suspens.
Une note d’espoir d’abord, au travers de l’avancée de la date “butoir” du programme de travail pour l’application de l’accord de Paris, qui sera donc en principe rendu totalement opérationnel à partir de 2018 et non plus 2020. La ferme et unanime réaffirmation des engagements de la part des différentes parties – notamment la Chine – fut également au rendez-vous face à l’élection de Donald Trump, qui avait déclaré à plusieurs reprises pendant sa campagne vouloir se retirer de l’Accord de Paris.
Des normes de transparence et d’approfondissement des mécanismes de suivi ont pour leur part été mises en place afin d’assurer une bonne progression des politiques environnementales et climatiques nationales.
Les acteurs non-étatiques (entreprises, collectivités, société civile) se sont distingués à cette COP22 par leur force de proposition et leurs nombreuses initiatives louables en faveur la “décarbonisation” des activités.
De leur côté, les pays en développement et vulnérables ont à nouveau démontré leur motivation à s’efforcer de déployer un axe de croissance verte et durable, en particulier via une réunion du “Climate Vulnerable Forum”.
Plusieurs pays développés et émergents – Etats-Unis, Mexique, Allemagne… – ont quant à eux évoqué leurs plans stratégiques pour atteindre une économie neutre en carbone d’ici 2050, à traver le lancement de la “2050 pathways platform“, qui se constitue néanmoins principalement d’acteurs non-étatiques – collectivités et villes.
D’autres pays ont en revanche peu fait entendre leur voix et/ou sont arrivés à Marrakech sans décisions précises, que ce soit sur le plan de l’action ou du financement. C’est aussi ce qui a fait l’objet de critiques notamment de la part des ONG. Pour ces dernières, la mise en oeuvre de l’accord de Paris a surtout été remise par les états entre les mains des acteurs non-étatiques, alors que les responsabilités climatiques doivent être partagées, et que “les états doivent rester garants” du processus transitionnel, d’après le porte-parole de la fondation Nicolas Hulot.
Autre exemple de point négatif : sur la question des financements de l’action climatique des pays en développement par les pays industrialisés, il ne semble pas y avoir eu de réel bond en avant depuis la COP21, seulement de “vagues” formules d’engagement. Le montant promis par ces derniers qui était censé s’élever à 100 milliards de dollars par an – et avait été désigné dès la conférence sur le climat de Copenhague en 2009 puis réaffirmé lors de la COP21 – peine encore sérieusement à être atteint.
La COP22 a essentiellement fait office de vitrine pour les états afin de réaffirmer leurs engagements, sans réellement passer à l’action pour la plupart. Elle a davantage reflété une prise d’initiative d’ordre non-étatique. 2018, date établie pour rendre entièrement opérationnel l’Accord de Paris, semble être l’année décisive pour véritablement observer l’évolution de la concrétisation des ses objectifs… Entre-temps, la COP23 se tiendra à Bonn en Allemagne (siège de la CCNUCC), et sera présidée par Frank Bainimarama, le premier ministre des Fidji, état insulaire très exposé aux effets du changement climatique (montée des océans notamment). M. Bainimarama se fera donc peut-être le porte-voix des pays en développement les plus vulnérables pour faire, une bonne fois pour toutes, avancer la question des financements Nord-Sud, notamment ceux tournés vers l’adaptation.
Livre Blanc – de la COP21 à la COP22 : les défis du changement climatique pour mon entreprise
Planète-Verte Conseil et Planète-Verte Régie, les deux entités du groupe Planète-Verte, ont uni leurs compétences cet été pour produire un guide gratuit pour les entreprises, axé autour du développement progressif d’une activité la plus basse en carbone possible, en vue de la COP22.
La participation active des entreprises, quelle que soit leur activité, est en effet indispensable pour satisfaire les engagements internationaux initiés par ces deux dernières COP. Le secteur privé a un rôle central dans l’action environnementale et climatique et peut faire figure de levier en faveur d’une économie verte, d’autant plus en tenant compte du bilan qu’a laissé derrière elle la COP22.
Le Livre Blanc de Planète-Verte fournit plus précisément à l’entreprise des outils de mesure et d’analyse de ses émissions de GES. Il lui propose également des solutions de réduction de son empreinte environnementale tout au long de la chaîne de valeur et de valorisation de son engagement à travers 4 grands défis thématiques. Si vous souhaitez consulter notre guide, nous vous invitons à suivre le lien ci-contre : Livre Blanc.
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