Le réseau routier français est de moins en moins entretenu, mais, les chefs de file dans le secteur du BTP (Eurovia, Colas et Eiffage) ne comptent pas en rester là. Ils nous laissent une lueur d’espoir en envisageant des routes « intelligentes »,  capables de s’éclairer et de se dégivrer elles-mêmes.

Les « routes de 5^ème génération »ou (R5G) est le terme usuel en France pour désigner le programme européen « Forever Open Road ». Un projet phare, piloté par L’Iffsttar (Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux) mettant en œuvre des solutions durables, sûres et tournées vers le futur, et qui s’adapteront aux besoins de déplacement. En clair, les routes du futur devront par exemple s’auto-réparer et guider les futurs véhicules autonomes en fournissant de l’énergie. 

Les premiers prototypes à l’essai en France

L’entreprise Eurovia a travaillé sur des prototypes de « Smartvia », la chaussée connectée. Cette chaussée est composée de capteurs intégrés permettant aux véhicules de communiquer avec les routes. D’autre part, Eurovia envisage aussi des équipements de bord de route qui pourraient communiquer avec des voitures autonomes sur routes privées et sécurisées.

Concernant l’entreprise Colas, le groupe travaille également sur les routes « intelligentes » avec son concept Wattway (le premier chantier de revêtement en France). La technologie Wattway est une installation de dalles photovoltaïques, robustes, posées sur une chaussée reliée à des équipements ou au réseau électrique.

Hervé Dumont, directeur technique du pôle route d’Eiffage explique à ce sujet  «  Nous entrons dans une nouvelle ère : nous changeons de modèle après une période très dure, où l’on se demandait comment maintenir notre activité ».

Une implémentation à l’horizon 2018

Alors que le ministère de l’Environnement a fixé l’objectif de 1,000 km de routes intelligentes d’ici à 2021, Colas lui espère lancer des offres commerciales dès 2018. Concernant le recyclage des chaussées, une chaussée auto-réparatrice, recyclable, en bitume composé de micro-algues est en phase de recherche.

Face aux critiques acerbes, un des dirigeants de Colas, Pascal Tebibel répond que les dalles « résisteront au passage d’un million de poids lourds et dureront 15 ans, comme un route classique ».