Vers une économie circulaire pour le secteur de l’automobile
- Posted by Planète-Verte
- On 2 juin 2016
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Sous l’égide de la loi énergétique pour la croissance verte, la ministre de l’environnement et de l’énergie Ségolène Royal a récemment signé un décret en faveur d’une économie circulaire concernant le traitement et la réparation des véhicules. Ce dispositif s’inscrit comme une des clefs pour tendre vers une autonomie de l’industrie automobile vis-à-vis des ressources non renouvelables dont elle dépend (elle consomme notamment 6 % de la production mondiale de cuivre, 15 % de celle d’acier et jusqu’à 60 % de celle de plomb, le défi est donc considérable pour pallier au manque de ressources et diminuer l’empreinte écologique de l’activité).
Un nouveau système favorisant le recyclage
Le décret ministériel publié le 31 mai entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2017. Il concerne quelques 1 700 centres de traitement des véhicules au sein desquels les professionnels auront désormais pour obligation de donner le choix à leurs clients de réparer ou entretenir leurs véhicules en utilisant des pièces recyclées. Cela implique des pièces de diverses catégories telles que les pièces de carrosserie amovibles ou optiques, les moteurs, en passant par les vitrages ou organes de transmission.
Comment en appréhender la portée?
Ainsi, les résultats de cette décision à plus ou moins long terme sont peu prévisibles, reposant sur le bon vouloir des propriétaires de véhicules. Toutefois, ces derniers pourront être aussi bien motivés par l’angle écologique de la chose, que par son aspect économique plus qu’intéressant (prix cassés par rapport à l’utilisation de pièces neuves, pour une qualité égale, tant que le fournisseur est certifié)
Le dispositif s’inscrit dans la lignée d’actions déjà établies au service de l’économie circulaire
Du côté de certains industriels de l’automobile comme Renault, des initiatives avaient d’ores et déjà été prises par le passé quant aux recyclage des matériaux automobiles. Renault se place d’ailleurs comme avant-gardiste de cette nouvelle approche industrielle: depuis 1995, le constructeur multiplie les initiatives en faveur de l’économie circulaire. Jusqu’à présent, 30% de sa production représente des matériaux recyclés, et l’entreprise a pour ambition d’augmenter ce taux de 10%. Autres exemples: 30 000 moteurs sont réparés et recyclés chaque année dans son usine située à Choisy le Roi et pour les véhicules électriques, les batteries sont louées aux clients afin de pouvoir leur offrir une seconde vie par la suite. Le récent décret du ministère de l’écologie et du développement durable vient de ce fait agir comme complément aux initiatives déjà en place.
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